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La 5e vague de Covid-19 est-elle plus forte que la 2e?

Le nombre quotidien de cas a dépassé le pic de la deuxième vague. Notre outil permet de comparer les contaminations, les hospitalisations et les décès selon les phases de la pandémie.

Sebastian Broschinski, Mathieu Rudaz et Titus Plattner
Mis à jour le 10 décembre 2021

Les cas de Covid-19 explosent en Suisse depuis des semaines. Et le cap symbolique des 10’000 nouvelles infections quotidiennes a été franchi le 9 décembre. C’est davantage qu’au sommet de la deuxième vague, au début du mois de novembre 2020. Au niveau des hospitalisations, heureusement, le tableau est encore différent. La campagne de vaccination, bien qu’imparfaite, porte ses fruits. C’est ce que montre notre outil interactif, permettant de comparer les différentes phases de la pandémie entre elles.

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53532525-52%-52%2 nov. 2020 – 14 déc. 20212 nov. 2020 – 14 déc. 2021DécèsDécèsi
347347306306-12%-12%2 nov. 2020 – 14 déc. 20212 nov. 2020 – 14 déc. 2021Soins intensifsSoins intensifsi
241241142142-41%-41%2 nov. 2020 – 14 déc. 20212 nov. 2020 – 14 déc. 2021HospitalisationsHospitalisationsi
8031803192779277+16%+16%2 nov. 2020 – 14 déc. 20212 nov. 2020 – 14 déc. 2021Cas confirmésCas confirmési
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Le pic de la 2e vague, qui remonte au 2 novembre 2020 (moyenne sur 7 jours), est déjà largement dépassé: de plus de 20% au niveau national. Actuellement, le nombre d’hospitalisations reste presque moitié moins élevé et celui des décès également. Cela s’explique par le fait qu’une majorité des adultes en Suisse est désormais vaccinée et que la vaccination protège efficacement contre les évolutions graves du Covid.

Actuellement, toutes classes d’âges confondues, une personne non vaccinée à environ dix fois plus de risque de développer une forme grave de la maladie, nécessitant une hospitalisation. Chez plus de 60 ans, l’efficacité du vaccin diminue, d’où la nécessité de procéder à un rappel aussi vite que possible.

L’effet des vaccins

L’effet bénéfique de la vaccination apparaît de manière encore plus évidente si l’on compare la situation actuelle avec celle de la 3e vague, qui a atteint son pic le 12 avril. Au printemps, on comptait quatre fois moins de cas qu’aujourd’hui. Mais malgré cela, le nombre de personnes infectées ayant dû être hospitalisées est quasi identique aujourd’hui qu’en avril. Seul un dixième de la population était vaccinée aujourd’hui, contre deux tiers aujourd’hui.

La vitesse de propagation du variant Omicron inquiète toutefois. Selon l’épidémiologiste de l’Université de Berne Christan Althaus, Omicron devrait représenter la moitié des cas en Suisse d’ici deux à trois semaines.

Durant cette phase, le nombre d’hospitalisations devrait continuer d’augmenter fortement. Il y a tout de même actuellement un espoir que le nouveau variant provoque des évolutions un peu moins graves. Du moins chez les personnes vaccinées et guéries. On ne sait pas encore comment le virus se comporte chez les personnes non immunisées.